Michel Ney, le « Brave des Braves »
Michel Ney, héros de la bataille de Borodino et de la traversée de la Bérézina, est le fils d’un tonnelier de Sarrelouis, une cité fondée par Louis XIV et fortifiée par Vauban.
Soldat courageux
Engagé volontaire dans les hussards en 1788, il gagne le surnom de « Brave des Braves » et devient général en 1796. Il s’illustre à Hohenlinden sous les ordres de Moreau avant de devenir maréchal en 1804.Il est fait duc d’Elchingen après la campagne d’Allemagne (1805) et prince de la Moskowa après celle de Russie (1812) où son courage et sa détermination ont fait merveille.Fort de ses états de service pendant la campagne de France, il s’enhardit à proposer l’abdication à Napoléon réfugié au château de Fontainebleau (18-20 avril 1814).
Après le débarquement de Golfe-Juan, il promet à Louis XVIII, qui l’avait nommé pair de France, de « ramener l’usurpateur dans une cage de fer ». Mais il se laisse emporter par l’émotion à Auxerre le 18 mars 1815, et tombe dans les bras de l’empereur. À ses excuses, Napoléon répond : « Vous n’avez pas besoin d’excuses. Votre excuse, comme la mienne, est dans les événements, qui ont été plus forts que les hommes. »
À Waterloo, il fait de son mieux pour sauver la journée. Voyant que la bataille est perdue, il se jette dans la mêlée. Cinq chevaux sont tués sous lui mais, malgré cela, il ne parvient pas à trouver la mort.
Condamné mais absous
Proscrit lors du retour de Louis XVIII, il tente de se cacher mais il est découvert près d’Aurillac, au grand embarras du roi qui voudrait lui épargner un jugement. Il est traduit devant une cour martiale mais demande à être jugé par les Pairs.
Il comparaît alors devant la Chambre des Pairs qui le condamne à mort pour trahison. Devant le peloton d’exécution, près de l’Observatoire de Paris, le 7 décembre 1815, il a même le cran de commander : « Soldats, droit au cœur ! » Une statue a été élevée par Rude sur le lieu de son exécution.