SOUVENIR VIDEO DE LA DERNIÈRE FLYING en 2019
Ce fut un moment marquant avec une ambiance extraordinaire.
Les événements liés aux COVID ont freiné l’organisation de cette petite et sympathique compétition bénévole « européenne » entre la Belgique, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la France depuis 2020. L’objectif est de relancer la compétition en 2024 à Paris, à Bruxelles, ou même à Londres, si nos amis britanniques répondent favorablement à la reprise de cet événement.

HISTOIRE DE COUPE
Notre première rencontre internationale s’est tirée à Londres le 30 octobre 1959 sur l’invitation de la BEA (British European Airlines, devenue British Airways). Quelques mois plus tard, le 26 mars 1960, Jack W. Beuzeval (Jersey Fencing Club), Joe Garrat (BEA) et Robert Giraud (Association sportive de l’Aéroport de Paris, devenue ASADP) créaient à Jersey, la Coupe triangulaire. Londres avait alors remporté le trophée – une magnifique épée Louis XIV –, avec 17 victoires, suivi de Paris, 15 victoires et de Jersey, 11 victoires.
Depuis, la rencontre est devenue Coupe européenne, puis a pris le nom de Flying Friendship Cup. Jersey a abandonné, mais à partir des années 1970, les clubs de KLM, d’Air France, puis d’Icelandair ont rejoint les équipes initiales. La coupe a été disputée chaque année sans interruption, alternativement à Londres, Bruxelles (pour Icelandair), Amsterdam et Paris. Le magnifique trophée des débuts a malheureusement été volé et a été remplacé par une coupe sur laquelle est gravé le nom de l’équipe vainqueur.

Flying 2012 à Paris
La dernière victoire du club.
LE PRINCIPE ET RÊGLE DE LA COMPÉTITION
CLASSEMENT INDIVIDUEL
Mais comme nous sommes généralement très nombreux, un second classement a été ajouté, permettant aux tireurs supplémentaires (ne faisant pas partie d’une équipe) de tenter leur chance. Ces tireurs se rencontrent dans une poule (parallèle à celle des équipiers). Ensuite, un tableau ou une poule croisée permets aux équipiers et aux tireurs individuels de se rencontrer pour un classement général. Les 3 premiers de chaque arme sont récompensés.
La dernière rencontre victorieuse pour l’ASADP remonte déjà à 1998, à Londres. Autour du président Jean-Louis, Catherine (fleuret), Alexandre (épée), Phœnix (sabre) et Frédéric (fleuret).


SOUVENIR VIDEO DE LAFLYING 2018 À BRUXELLES
Un week-end magique avec un accueil magnifique de nos ami(e)s Belge.
JERSEY… OU LE TRICOT INACHEVÉ
Extrait de « Propos en l’air » de mai 1960 – Par Robert Giraud
Pourquoi ce titre ?
Parce que les épreuves d’escrime, au cours desquelles chaque participant rencontre successivement tous les autres concurrents (d’où pas mal d’assauts lorsque trois équipes sont en cause, comme dans le cas présent) ressemblent tout à fait à un ouvrage de tricot dont chaque combat est une maille. L’ensemble se résume dans un tableau de résultats, dit « feuille de poule », organisé en damier à double entrée, et dont aucune case ne reste inoccupée ; si, pour une cause ou une autre, le nombre des assauts est réduit, la feuille de poule reflète, par ses trous, l’inachèvement de l’ouvrage et… le tricot perd ses mailles !
C’est ce qui est arrivé (ô paradoxe !) à Jersey, où la section d’escrime de l’ASAP s’est déplacée le 26 mars.
Une décontraction trop poussée des insulaires n’a pas permis de loger dans un seul après-midi, pourtant long, les épreuves inscrites au programme et (un somptueux tea-time aidant, ainsi que l’heure limite trop rigide du dîner) nos trépidantes escrimeuses et nos bouillants escrimeurs ont dû se résigner à voir leurs possibilités tronquées par l’interruption des combats.
L’épreuve, sur l’initiative de l’Amicale d’escrime de l’Aéroport de Paris, opposait en un match triangulaire les escrimeurs de la BEA (déjà rencontrés à Londres en octobre dernier) et ceux du Cercle jerseyen de culture physique. Les trois armes : fleuret, épée et sabre y figuraient. Notre position de visiteurs nous interdisant toute ingérence dans l’organisation locale, nous n’avons pu éviter que le sabre (avec des arbitrages traînant, hélas, par trop en longueur) ne meuble la majeure partie de l’après-midi au détriment du fleuret et de l’épée, sacrifiés avec nos meilleures chances. La déception des Londonniens, en visite comme nous, a égalé la nôtre. Le classement leur avait pourtant été favorable (en tête avec 17 victoires contre 15 à l’Aéroport de Paris et 11 à Jersey) mais, comme nous, ils regrettaient de n’avoir pas eu la possibilité de s’affirmer davantage ; nous nous flattions d’ailleurs, en raison des résultats déjà obtenus à Londres, de remonter… et de gagner !

On verra ci-dessous, avec leurs trous, les feuilles de poule.
Il reste que le déplacement, malgré la déception d’en être restés sur un score incomplet, fut un magnifique voyage qui fera l’objet d’une relation particulière.
Notre section avait eu l’idée d’acquérir une très belle arme ancienne : une rapière du début du Grand Siècle – destinée à être conservée par l’équipe gagnante jusqu’au match suivant. Nos amis de la BEA ont reçu ce trophée, et nous pensons bien que la prochaine confrontation nous permettra de le garder à notre tour avant de le remettre en jeu pour le prochain tournoi de Jersey dont nous espérons tous que cette fois, le « tricot » sera bien achevé !
